Avis de la galerie sur cette œuvre :
L’auteur Photographe Emmanuel Gilbert, nous offre à travers ses œuvres graphiques et travaillées, des décors souvent surprenants, parfois déroutants. Ici Emmanuel Gilbert nous propose un monochrome très contrasté ouvrant à de multiples interprétations.
Nous sommes en présence d’une photographie de type monochromatique de teinte bleutée en format carré. La scène se présente par un alignement successif d’alternances sombres et bleues de même plage tonale. Cette présentation nous suggère un escalier nous emmenant vers un lieu hors champ. La seule zone nette de cette photographie est le centre de celle-ci où l’on perçoit parfaitement la structure de ce qui semble être un nez de marche. La vision est très onirique par ces couleurs et de flou du premier plan et de l’arrière plan, ainsi que par la destination cachée à laquelle conduit l’escalier. .L’image est composée en sandwich, par des tons très clairs en haut et en bas de la photographie, et des tons sombres et bleutés entre ces deux bandeaux clairs. Il y a aussi un second niveau d’imbrication des masses au sein de la masse de tons sombres, par l’alternance de bandes noires et bleues s’amenuisant au fur et à mesure de l’ascension des marches. L’auteur a fait le choix d’un parti pris colorimétrique très poussé, en excluant les autres couleurs que le bleu qui a été extrêmement renforcé. Le sens de lecture de l’image est perturbé, puisque l’on entre dans la photographie par son centre, puis le regard part vers le haut ou vers le bas comme pour monter ou descendre cet escalier, mais d’un côté comme de l’autre il vient buter sur le cadre et recommence ainsi le chemin en sens inverse. Cette photographie plutôt abstraite ne montre pas, en réalité, un escalier, mais une grille qui a été fortement retravaillée par l’auteur. Celui-ci comme un magicien, nous montre une image d’une réalité que nous nous inventons par cette rotation à 90° de la grille. On peut voir une allégorie au temps qui passe, avec le présent au milieu de l’image et bien net, alors que le futur et le passé quant à eux deviennent de plus en plus flous au fur et à mesure que la distance au présent est grande. Cet escalier qui mène donc vers le futur (en direction de la droite) nous emmène donc vers une destination inconnue.
Cette œuvre qui sera parfaitement mise en valeur sur une finition dibond sur papier brillant, présente un intérêt certain pour les amateurs de photographies abstraites. Emmanuel Gilbert, par son travail de prise de vue et de traitement post prise de vue, offre à notre imaginaire un potentiel intéressant pour s’évader. Éditée en 25 exemplaires, c’est une pièce très intéressante qui trouvera à se placer très facilement dans des architectures modernes ou des bureaux qu’ils soient personnels ou professionnels.