Avis de la galerie sur cette œuvre :
L’auteur-photographe Franck Olaya nous propose un paysage urbain d’une zone portuaire. Le lecteur remarquera assez rapidement le clin d’œil que le photographe nous fait à travers la photographie.
Nous sommes donc en présence d’une photographie en noir et blanc présentée en format portrait (à la Française). C’est un cliché d’un paysage urbain. La photographie est entièrement nette. Elle présente au premier plan un cygne blanc pris de trois quarts dos. Le cygne est campé sur ses deux pattes, le cou tendu et la tête semblant regarder l’arrière-plan. Il est immobile devant une étendue d’eau qui le sépare de la ville en face sur l’autre rive que l’on aperçoit. Le chemin autour du cygne n’a pas de relief ni d’élément significatif capable d’attirer l’attention. Ainsi le lecteur entre dans l’image par le bas et arrive directement sur le cygne blanc. Au plan intermédiaire, on va retrouver la surface d’eau. On distingue légèrement les reflets de la ville à sa surface, mais l’eau étant agitée, les reflets sont très fragmentés. Enfin, au loin on retrouve une zone plus chargée qui va occuper un tiers de l’espace, avec des bâtiments de plusieurs étages, mais aussi des grues avec leurs structures métalliques très découpées. Ces grues permettent au lecteur de situer le cliché dans une zone urbaine, mais industrielle. Le côté urbain ressort avec les personnes que l’on voit assises sur la berge opposée. Certains humains nourrissent les cygnes que l’on peut apercevoir attendant leurs friandises le long de la berge. Pour finir sur la partie descriptive, le haut de l’image présente un ciel comportant quelques nuages légers. Il y a peu de masses contrastées sur cette image. On trouve en premier plan le cygne blanc qui va contraster avec la zone industrielle du fond. Ici, c’est l’attitude du cygne qui semble regarder la grue. Cette grue par sa forme ressemble à un oiseau géant qui serait dans une attitude opposée à celle du cygne. Le cygne se tient la tête haute et dressée, alors que la grue a la tête inclinée vers le sol. Ces deux « personnages » se fixent, se jaugent, comme dans l’attente d’une rencontre annoncée. Le lecteur pourra ainsi imaginer plusieurs histoires à partir de ce cliché. L’oiseau se demande pourquoi cette grue-oiseau a pris pied sur son territoire. Ce regard jeté serait alors un reproche. Il est possible aussi d’imaginer une scène d’amour où ce signe est subjugué par la silhouette de cette grue. Chacun pourra trouver une histoire à cette photographie, c’est ce qui la rend encore plus intéressante. Le photographe a donc déclenché au bon moment et au bon endroit pour capturer cet instant et donner ainsi tout son sens à la photographie.
Dans ce paysage urbain industriel, l’auteur Franck Olaya met en scène comme sur les planches d’un théâtre les protagonistes d’une pièce que le lecteur de l’œuvre va pouvoir imaginer. Cette photographie, disponible en seulement 8 exemplaires dans un format unique, agrémentera très facilement vos murs.